Considérations politiques : Dans le cadre de la transition énergétique et face à l'évolution des technologies de mesure comme les compteurs communicants, Régis François a fourni des éclaircissements essentiels. Il a souligné que bien que le remplacement des compteurs électromécaniques par des compteurs communicants suscite des réticences, les implications législatives pourraient affecter tous les producteurs d'énergie photovoltaïque, indépendamment du type de compteur installé. En effet, il a insisté sur le fait que si un changement législatif devait survenir avant la fin prévue en décembre 2030 pour l'arrêt du compteur qui tourne à l'envers, ce serait dans un contexte où les prosumers sont devenus un bloc électoral considérable en Wallonie.

Avec plus de 360 000 ménages équipés en 2024, soit au moins 720 000 bulletins de vote potentiels, les prosumers forment ce que Régis François décrit comme le « plus grand parti de Wallonie ». Cette force politique n'est pas négligeable, et Régis François a rappelé le traumatisme politique de 2014, un souvenir encore vif qui dissuade aujourd'hui les partis politiques de s'engager dans des législations susceptibles de mécontenter les petits producteurs d'énergie solaire. En raison de cette pression électorale, il semble peu probable qu'il y ait un revirement législatif défavorable aux intérêts des prosumers dans un avenir proche.

Régis François a donc rassuré les détenteurs de systèmes photovoltaïques que l'adoption de compteurs communicants ne doit pas être vue comme une menace, mais plutôt comme une évolution inévitable et une amélioration dans la gestion de l'énergie. Il a renforcé l'idée que seule une association comme BeProsumer, qui représente une masse critique de prosumers, peut garantir un rapport de force significatif et ainsi sécuriser les acquis face à d'éventuelles décisions politiques futures. Cette position stratégique est essentielle pour veiller à ce que les intérêts des producteurs d'énergie solaire soient préservés et pour éviter que les erreurs du passé ne se répètent, assurant ainsi une transition énergétique stable et favorable aux citoyens wallons.