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Que penser de la vision politique globale en matière d’énergie en Wallonie en 2023 ?

Régis François, président de BeProsumer, s’exprime sur la Vision politique globale en matière d’énergie.

Le discours de Regis François, président de votre association, aborde des questions cruciales concernant la politique énergétique de la Wallonie en 2023 :

  1. Inconstance Réglementaire : Régis François exprime une profonde préoccupation quant à la fréquence des changements réglementaires, insistant sur la nécessité d'une stabilité juridique pour les producteurs et consommateurs d'énergie. Cette instabilité a causé des difficultés considérables, y compris des situations extrêmes comme des suicides.
  2. Manque de Vision à Long Terme : Il critique le manque de vision à long terme des décideurs politiques, arguant que les politiques ne devraient pas être limitées à la durée d'une législature mais devraient envisager des perspectives plus étendues.
  3. Problématiques autour des Tarifs Électriques : François prévoit la fin des tarifs de nuit et l'introduction de tarifs variables selon les heures de la journée. Il souligne le risque que cela représente pour les personnes moins averties ou moins aisées, qui pourraient se retrouver en précarité énergétique.
  4. Communication et Pédagogie : Régis François insiste sur l'importance de communiquer efficacement avec les consommateurs et les producteurs, en leur expliquant clairement les avantages des changements proposés afin de gagner leur soutien et leur confiance.
  5. Appel à des Règles Claires et Justes : Il demande des règles claires et stables dès le départ pour assurer la confiance des citoyens dans les politiques énergétiques et éviter les injustices.
  6. Financement Alternatif et Soutien aux Consommateurs : Il exprime une inquiétude quant à l'augmentation des coûts de l'énergie et suggère que des mécanismes de financement alternatifs pourraient être nécessaires pour aider les consommateurs à faire face à ces augmentations.

Votre association, à travers ce discours, montre son engagement à défendre les intérêts des petits producteurs de photovoltaïques et des consommateurs, en insistant sur la nécessité d'une politique énergétique équitable, transparente et stable en Wallonie.

Voici la transcription complète du discours de Regis François :


"C'est ça quand on parle en fait notamment de la sécurité juridique, voilà je souris toujours parce que j'ai connu de tout. J'ai vraiment connu de tout, j'ai connu la mauvaise gestion, j'ai connu le refus de parole, j'ai connu le manque d'honneur, j'ai connu des gens qui n'ont pas eu leur panneau, j'en ai connu 700, j'ai connu des suicides, j'ai tout connu. En 10 ans de cette ASBL j'ai absolument tout connu. Si maintenant on s'oriente vers une vision politique globale en matière d'énergie, on a surtout besoin d'une chose, c'est que bon sang on arrête de changer les règles en cours de route. Moi j'ai levé une SBEL qui n'aurait jamais dû exister. J'ai dû avoir 30 000 personnes et je suis encore devant une cour d'appel avec 19 000 personnes, 19 000, plaignants qui aujourd'hui on leur a coupé carrément ce qu'on s'est engagé à leur donner dès le départ. On ne peut pas bâtir quelque chose de solide sur un socle, un géant au pied d'argile comme j'appelle ça. Ça va être absolument impossible. On a besoin d'une sécurité juridique. Si la sécurité juridique est une vision à moyen long terme est présente alors oui on y arrivera. Si on a une vision politique et une vision décisionnaire qui ne va pas plus loin qu'une législature, 4-5 ans c'est encore ce qu'on voit aujourd'hui. On n'a aucune décision au niveau du gouvernement ou alors. Par des communautés d'énergie, super, on va pouvoir s'échanger d'énergie entre voisins et autres. Il y a rien, c'est le calme plat, l'électroencéphalogramme il est plat. Il n'y a absolument rien qui vient. On n'ose pas prendre les déc

isions. Par contre d'ici à 2025, je vous le dis tout de suite, le tarif par exemple de nuit que vous connaissez probablement tous va disparaître. Terminé. Il n'y aura plus de tarifs de nuit. On va vous imposer ou pas quatre périodes tarifaires durant la journée et d'ici à cinq, six ans la volonté va être de vous appliquer un tarif d'électricité toutes les heures. Il va être différent à chaque heure. C'est un tarif dynamique qu'on appelle ça en effet. Alors imaginez-vous, les érudits vont être très contents d'aller surveiller tout sur leur smartphone pour déclencher les machines à laver. Les personnes parfois qui ne feront pas attention risquent de se trouver dans une précarité énergétique qui va encore s'accroître. Si on n'emmène pas le consommateur ou le producteur avec soi, avec une certaine pédagogie en lui expliquant les avantages qu'il compte ici, enfin minimum de commerce, vous vous rendez compte de quoi je parle. Si on ne parle pas aux gens en avantages, ils ne souscriront jamais à une politique. À un moment donné, ici aujourd'hui, on a un gouvernement Wallon qui cette fameuse tarification différenciée veut déjà la faire passer à partir de 2024. Nous sommes en mars 2023. Si on n'explique pas aux gens qu'elles vont être les tenants et les abrutissants d'un changement de système comme cela, ça ne fonctionnera pas. Et pire, les moins érudits, les personnes qui ne connaissent pas ce pourquoi elles vont aujourd'hui consommer de l'énergie, risquent de voir une facture qui va encore s'accroître dans les années qui viennent s'ils ne font pas attention. Ils vont très vite comprendre après un an. Mais généralement il sera trop tard et on va se retourner finalement vers les mécanismes de financement alternatifs comme les CPAS et autres pour payer ces factures. Donc là je demande aussi vraiment un socle juridique qui soit clair, des règles claires dès le départ et il n'y a qu'assez de conditions que les particuliers renouvelleront leur confiance dans le monde politique."