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Base de connaissances

Comprendre ma facture avec le compteur communiquant

Depuis l'installation progressive des compteurs communicants en Wallonie, de nombreux prosumers s'interrogent sur la lecture et la structure de leur facture annuelle. Cette page vous explique, de façon claire et pédagogique, les principaux termes utilisés, les mécanismes de calcul, ainsi qu'un exemple pratique pour mieux comprendre votre situation.


📊 Les termes à connaître #

✅ Production photovoltaïque #

L'énergie que vos panneaux solaires produisent. Elle correspond à la production totale enregistrée par votre onduleur photovoltaïque, souvent visible sur une application mobile. Pour les installations plus anciennes, cette valeur est également affichée sur le compteur vert (compteur de certificats verts), qui reste une référence fiable pour mesurer votre production annuelle.

✅ Autoconsommation directe #

La partie de votre production solaire que vous consommez directement chez vous, sans passer par le réseau. Elle n'apparaît ni dans les prélèvements, ni dans les injections.

✅ Injection #

C'est l'énergie que vos panneaux produisent mais que vous n'utilisez pas sur le moment. Elle est injectée sur le réseau et mesurée par votre compteur communicant.

✅ Prélèvement brut #

C'est l'énergie que vous tirez du réseau (quand vos panneaux ne produisent pas assez), mesurée par votre compteur communicant. Il inclut toute l'énergie consommée hors autoconsommation.

✅ Prélèvement net #

Le prélèvement net est, en réalité, le résultat du prélèvement brut soustrait de l'injection sur base annuelle. Pour les prosumers dont l'installation a été certifiée avant le 1er janvier 2024, ce prélèvement net correspond aux kilowattheures que le fournisseur devra facturer lors du décompte annuel (grâce au mécanisme de compensation). En revanche, pour les installations mises en service après le 1er janvier 2024, la compensation ne s'applique plus : le fournisseur facturera l'intégralité du prélèvement brut, et l'injection sera, elle, rémunérée via un tarif d'injection fixé par contrat.

✅ Principe de la Compensation (Compteur qui tourne à l'envers) #

Le système qui permet, jusque fin 2030, de déduire les kWh injectés (injection) des kWh prélevés (prélèvement brut), même avec un compteur communicant. Si votre installation photovoltaïque a été certifiée avant le 1er janvier 2024, vous ne payez donc que la différence (Prélèvement net).


📈 Exemple de situation concrète #

Imaginons la situation d'un prosumer entre juillet 2024 et juillet 2025 avec les données suivantes :

  • Production totale mesurée (compteur de production) : 6.000 kWh
  • Prélèvement brut total (réseau) : 7.099 kWh
  • Injection totale (réseau) : 3.228 kWh

💲 Calcul de la consommation réelle #

  • Autoconsommation directe = 6.000 - 3.228 = 2.772 kWh
  • Consommation totale = 2.772 (autoconsommé) + 7.099 (prélevé) = 9.871 kWh

📉 Calcul de la facture #

  • Montant à facturer énergétiquement = Prélèvement - Injection = 7.099 - 3.228 = 3.871 kWh
  • C'est le montant qui apparaîtra comme consommation à facturer, car il tient compte de la compensation.

❓ Et si j'avais été en bihoraire ? #

Dans cette même situation, les index séparés auraient permis un calcul différencié selon les périodes :

  • Prélèvement en heures pleines (HP) : 3.937 kWh
  • Prélèvement en heures creuses (HC) : 3.162 kWh
  • Injection en heures pleines (HP) : 2.480 kWh
  • Injection en heures creuses (HC) : 748 kWh

Avec un tarif bihoraire, le fournisseur applique un prix différent au kWh selon les plages horaires. Toutefois, tant que le mécanisme de compensation est en place (jusqu'en 2030), on compense d'abord les volumes à l'identique :

  • HP facturés = 3.937 - 2.480 = 1.457 kWh
  • HC facturés = 3.162 - 748 = 2.414 kWh
  • Total facturé = 1.457 + 2.414 = 3.871 kWh (identique au cas monohoraire)

La différence entre les deux régimes n’apparaît donc pas dans le total à facturer, mais dans le tarif appliqué à chaque kWh facturé (HP plus cher que HC). Cela pourra influencer votre facture dès 2026, lorsque les nouveaux horaires bihoraires (11h–17h en HC) seront en vigueur.


⚠️ Avant 2026 : le piège du bihoraire #

Avant 2026, le tarif bihoraire distinguait deux plages horaires bien spécifiques :

  • Les heures pleines en journée, du lundi au vendredi,
  • Les heures creuses uniquement la nuit et le week-end.

Le compteur ne tournait alors à l'envers uniquement lorsqu'il y avait du soleil pendant la journée les samedis et dimanches.

Pour les prosumers, cela posait un sérieux problème :

  • L'essentiel de l’injection se fait en journée de semaine, donc en heures pleines,
  • Or, si vous consommiez beaucoup d’électricité en heures creuses (de nuit), cette consommation n’était pas compensée par l’énergie injectée en heures pleines.

🎯 Exemple concret #

Supposons un prosumer qui :

  • Injecte 4.000 kWh en heures pleines,
  • Mais consomme 3.000 kWh en heures creuses (de nuit).

Au moment du décompte annuel, il se voyait parfois facturer les 3.000 kWh HC, car les 4.000 kWh injectés en HP ne les compensaient pas

Résultat :

❌ Même avec un important surplus d’injection solaire, le prosumer devait payer de l’électricité de nuit, faute de compensation croisée entre plages horaires.

✅ Ce piège disparaîtra en 2026 :

  • Les nouvelles heures creuses (11h–17h en semaine) permettront d’injecter en HC,
  • Et les prosumers auront donc moins de risque de déséquilibre entre HP et HC.

✅ HP/HC : Heures pleines et heures creuses #

  • HP (Heures pleines) : Plage horaire où le tarif de lélectricité est le plus élevé (généralement de jour).
  • HC (Heures creuses) : Période avec un tarif plus avantageux, souvent la nuit ou en journée (heures solaires) selon les nouvelles plages horaires appliquées à partir de 2026.

🔹 Et mon tarif : monohoraire ou bihoraire ? #

  • Si votre facture applique le même prix au kWh de jour comme de nuit, vous êtes en monohoraire.
  • Si elle distingue les heures pleines et creuses avec des prix différents, vous êtes en bihoraire.
  • Les index HP/HC sont toujours affichés, mais seul le tarif appliqué compte.

🚨 Conseil BeProsumer : Ne modifiez pas votre tarification avant votre prochain relevé annuel pour ne pas perturber le cycle de compensation. (en savoir plus)

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