Revue de presse

“Au Cœur de la Tempête Énergétique: La Lutte des Prosumers Wallons”

Janvier 2024, Belgique, Wallonie

Dans le tumulte de la transition énergétique, les prosumers wallons se retrouvent pris entre deux feux. D’un côté, les défis de modernisation des réseaux électriques entraînent des perturbations majeures, telles que les décrochages fréquents d’onduleurs pour ceux ayant investi dans les panneaux photovoltaïques. De l’autre, une facture d’électricité de plus en plus lourde, perçue non comme un investissement dans l’amélioration du réseau, mais comme une taxe supplémentaire.

Le récit commence l’été dernier, lorsque le phénomène des décrochages d’onduleurs a mis en lumière l’inadéquation du réseau face à l’essor des énergies renouvelables. Cette situation a poussé les gestionnaires de réseau de distribution (GRD), comme Ores et Resa, à envisager des investissements massifs pour moderniser le réseau. Ores, par exemple, prévoit d’investir 4,7 milliards d’euros d’ici 2038.

Cependant, la controverse a éclaté autour de la méthodologie tarifaire définie par la Cwape, le régulateur énergétique, qui, selon les acteurs impliqués, n’offre pas un rendement suffisamment attractif pour financer ces plans d’investissement ambitieux. Les communes, actionnaires des GRD, s’inquiètent du rendement de leurs investissements et de la diminution consécutive de leurs dividendes, essentiels pour financer des projets énergétiques locaux.

Cette situation place les prosumers dans une position délicate. Ils subissent les conséquences d’un réseau défaillant tout en supportant le poids financier des investissements nécessaires à sa modernisation. Pour eux, il semble que le choix se résume à payer plus pour moins de stabilité et de rentabilité, une situation que beaucoup perçoivent comme injuste et insoutenable.

Alors que les GRD et leurs actionnaires cherchent à faire entendre leur voix, les prosumers restent pris en étau, espérant une issue qui leur permettrait de profiter pleinement de leur investissement dans les énergies renouvelables, sans être pénalisés par un réseau inadéquat et une facturation excessive.

Dans cette bataille pour un avenir énergétique durable, une question demeure : peut-on vraiment espérer une transition énergétique équitable sans une révision profonde des politiques et des investissements ?